Introduction

NOS ARBITRES ONT DU TALENT ! #3

NOS ARBITRES ONT DU TALENT ! #3

JOHANN FORGET : UN JEUNE ARBITRE AMBITIEUX

Lors d’un match de basketball, nous sommes obnubilés par les joueurs présents sur le terrain. Pourtant les arbitres, d’autres acteurs tout aussi importants puisqu’ils contrôlent les matchs et appliquent les règles du sport, font aussi partie intégrante de la dynamique démontrée lors des matchs.

rédigé par PILIMINDY-KOUEDY Lylio                                                                                publié le 29 Février 2024

JOHANN FORGET (TENUE NOIRE)

Pour cette édition, nous faisons la rencontre de Johann FORGET, un jeune arbitre qui entame actuellement sa deuxième saison au sein du département Parisien, et qui a pour ambition d’évoluer en tant qu’arbitre région dès la saison prochaine.

Comité Parisien de Basketball : Bonjour Johann, nous sommes ravi de t’avoir avec nous pour cette interview ! Avant de commencer, est-il possible que tu te présentes afin d’en savoir davantage sur ton parcours ?

Johann FORGET : Assurément ! Bonjour, je me nomme Johann FORGET, j’ai 17 ans et j’évolue en tant qu’arbitre officiel et certifié par la FFBB, au niveau départemental dans le secteur de Paris. En association avec le Comité Parisien de Basketball et quelques clubs situés aux alentours de Paris, je me charge donc d’arbitrer des matchs de basketball au sein des différents arrondissements de la capitale. C’est d’ailleurs dans l’un de ces clubs parisiens, l’USD Charonne, que j’ai effectué ma formation !

CPBB : Cela fait donc 1 saison et demie que tu es arbitre, tu avais donc 16 ans lors de ta première saison. Justement pourquoi avoir voulu commencer à endosser ce rôle ?

Johann FORGET : En tant qu’ancien joueur de basketball, je voulais découvrir un nouvel aspect de ce sport. J’avais cette envie de vivre le basket sous un angle différent, tout en étant présent sur le terrain et en ayant un rôle important dans le jeu. Moi qui me retrouvait à être quelquefois en désaccord avec les décisions arbitrales, me voici qui me découvre une toute nouvelle passion en devenant moi-même arbitre ! (rires). Aujourd’hui, j’ai énormément d’ambitions et j’aspire à évoluer au plus haut niveau. Cela fait déjà 1 saison et demie que je suis présent dans le corps arbitral du département parisien, mais j’espère pouvoir évoluer dès la saison prochaine au niveau régional. 

CPBB : Par le fait que tu aies commencé si jeune, as tu reçu des remarques concernant ton âge et ta capacité à bien arbitrer ? Si c’est le cas, discutes-tu avec les autres arbitres des différents problèmes de ce genre que tu rencontres ? 

Johann FORGET : Non, je n’en ai reçu aucune de façon directe. Il y a un énorme respect pour le corps arbitral, particulièrement dans le 75, même si il peut y avoir certains dérapages, cela arrive. Implicitement, tout de même, j’ai pu apercevoir, l’année dernière, qu’il y avait une certaine décrédibilisation des jeunes arbitres. Avec certains de mes collègues qui ont quasiment le même âge que moi, nous avons pu sentir que nous n’étions pas pris au sérieux par certains supporters, coachs ou bien même par certains joueurs. Nous concernant, ça ne nous atteint pas, car nous nous focalisons seulement sur l’application des règles sur le terrain. Et puis, de toute façon, s’il y a un quelconque souci, je discute souvent avec les autres arbitres. Certains d’entre eux, qui possèdent beaucoup plus d’expériences, comme Michel MAZARIN (officiel au sein du corps arbitral IDF), par exemple, sont comme des doyens pour moi et n’hésitent pas à m’épauler et me conseiller. Ce sont des figures très inspirantes ! 

CPBB : T’inspires-tu, justement, des méthodes d’arbitrages de tes collègues plus expérimentés, ou au contraire, proposes-tu ta vision personnelle du rôle d’arbitre ?  

Johann FORGET : Je dirais un peu des deux ! Michel MAZARIN, pour le reprendre comme exemple, possède une approche très humaine lorsqu’il arbitre. Il est assez détendu, n’hésite pas à plaisanter avec ses interlocuteurs et surtout, il explique les règles de façon très pédagogique. Le tout, en restant impliqué, sérieux et très professionnel. C’est une vision que je partage et que je mets en pratique lorsque couvre les matchs. Toutefois, j’essaie aussi d’avoir mon propre style d’arbitrage, même si l’essentiel est surtout de bien mettre en pratique les règles sur le terrain.

CPBB : Tu as mentionné ton envie de passer au niveau régional dès l’année prochaine. Justement connais-tu les critères imposés par les formateurs afin d’accéder à un prochain échelon ?

Johann FORGET : Déjà, pour passer d’arbitre officiel départemental à arbitre officiel régional, il est nécessaire de passer un examen très exigeant. Il s’agit d’un stage d’une semaine avec une évaluation à la fin, ayant pour but de nous juger sur nos compétences et notre capacité à intégrer les principes de l’arbitrage au niveau régional. Pour ce qui est des critères primordiaux, je dirais que la rigueur et la confiance en soi sont des points importants et principaux lorsque l’on évolue vers un tel niveau. Pour ma part, j’ai confiance en mes aptitudes et je sais que je suis capable d’assumer ce nouveau rôle dans le monde de l’arbitrage ! 

CPBB : On arrive, malheureusement, au terme de cette interview ! Pour terminer, aurais-tu des conseils pour les jeunes qui veulent apprendre, connaître et se lancer dans le monde de l’arbitrage ?

Johann FORGET : Tout d’abord, il faut savoir dans quoi nous nous aventurons et connaître les raisons qui nous amènent à devenir arbitre. C’est assez cliché mais pour endosser un quelconque rôle, il faut être passionné. C’est le cas avec l’arbitrage : sans passion, assumer le rôle d’arbitre ne peut être envisagé. Être arbitre ne signifie pas d’être un acteur prédominant et de prendre la place des joueurs présents sur le terrain, bien loin de là ! Le rôle de l’arbitre est surtout de permettre à ces joueurs de pratiquer le basketball de façon équitable. Il ne s’agit pas non plus de siffler toutes les fautes, même les plus inutiles, lors d’une rencontre mais de siffler celles qui déséquilibrent le jeu. Il faut savoir juger avec parcimonie chaque action. Pour finir, je pense que l’important est de rentrer dans ce monde avec de l’assurance et arriver avec l’envie de se construire une mentalité pouvant ainsi aider à gérer les matchs de la meilleure des manières !